Montréal, le 8 octobre 2025 – Alors que les promesses de réduire ou d’abolir les diverses taxes dédiées au financement des transports collectifs se multiplient dans les présentes campagnes municipales, l’Alliance TRANSIT, dédiée au financement des transports collectifs au Québec, se préoccupe d’éventuelles coupes de services et de l’impact désastreux pour la collectivité.
Qu’il s’agisse du nouveau pouvoir de l’immatriculation du milieu municipal ou de la taxe sur les carburants à l’échelle nationale, les taxes automobiles sont devenues la cible facile de promesses électorales.
« La population n’est pas dupe. Couper dans les revenus sans couper dans les services relève de la pensée magique. La personne qui annonce une réduction ou une élimination d’une taxe comme l’immatriculation devrait aussi annoncer quelles lignes de bus seront sacrifiées », affirme Philippe Jacques, codirecteur général de Trajectoire Québec et porte-parole de l’Alliance TRANSIT.
Réduire le coût de la vie passe par le transport collectif
Les revenus issus de taxes ne représentent qu’une fraction infime du coût de possession et d’utilisation automobile, mais font une différence cruciale pour de nombreux ménages, en plus de bénéficier à l’ensemble de la collectivité.
« Pour économiser en transport, il faut réduire la dépendance automobile. Trop de ménages sont contraints de posséder plusieurs voitures pour se déplacer sans en avoir les moyens. Éviter l’achat d’une voiture additionnelle représente une bien plus grande économie que le coût des taxes automobiles », exprime Myriam Nadeau, directrice générale du Réseau des centres d’expertise en mobilité (RCEM).
Pour opérer un transfert modal, une offre de mobilité durable attrayante repose nécessairement sur un service fréquent et fiable de transport collectif. Les candidats et candidates aux élections municipales devraient garder en tête que le développement des transports collectifs est une stratégie électorale porteuse, soutenue par 77% de la population québécoise.
« Il faut bonifier plutôt que couper les sources de revenus. Les taxes actuelles sont déjà insuffisantes pour le maintien du réseau routier, encore moins pour le maintien ou le développement du transport collectif. Une première étape serait déjà d’indexer la taxe sur les carburants, inchangée depuis 2013, en attendant une solution plus structurante », déclare Florence Junca-Adenot, professeure, département d’études urbaines et touristiques, UQÀM et porte-parole de l’Alliance TRANSIT.
L’Alliance TRANSIT rappelle que le gouvernement du Québec s’était engagé à augmenter l’offre de service de 5% par an dans le cadre de sa propre Politique de mobilité durable.
– 30 –
Renseignements
Samuel Pagé-Plouffe
info@transitquebec.org
514-714-6762